En France, la consommation de CBD n’est pas interdite par la loi mais la législation reste floue sur sa consommation dans le cadre de la conduite. Les lois sur le cannabis sont plus claires et en cas de consommation, mieux vaut attendre un certain nombre d’heures avant de prendre le volant.
La législation sur la consommation de cannabis au volant
La vente et la consommation de cannabis sont illégales en France et la détection de THC lors d’un contrôle routier peut être sévèrement punie : amende, emprisonnement, retrait de six points de permis ou suspension, confiscation du véhicule… En cas d’accident corporel, la peine peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende (sept ans et 100 000 euros d’amende en cas d’accident mortel).
Prendre le volant après avoir consommé du cannabis est interdit par le code de la route en raison de l’état de somnolence fréquemment associé à son usage, qui provoque une diminution des facultés visuelles, un allongement du temps de réaction de l’ordre de 15 à 20% et un ralentissement de la coordination des mouvements.
Quand conduire après un joint ?
Les symptômes liés à la consommation de cannabis n’étant pas compatibles avec la conduite, il est conseillé d’attendre plusieurs heures pour pouvoir conduire après un joint afin de retrouver de pleines capacités et éviter un test salivaire positif. Le nombre d’heures dépend de la fréquence de consommation.
Pour éviter un test salivaire positif, les fumeurs occasionnels sont avantagés puisque la présence de THC dans la salive devient indétectable après six à huit heures. Chez les fumeurs réguliers, ce laps de temps peut être allongé à vingt-quatre heures et jusqu’à huit jours pour les fumeurs intensifs.
Toutefois, les fumeurs réguliers sont avantagés sur un domaine : ils retrouvent leurs pleines capacités de réaction beaucoup plus vite que des fumeurs occasionnels. Une étude française publiée en 2019 dans la revue américaine Clinical Chemistry a démontré que les performances de conduite reviennent à la normale au bout de huit heures pour les consommateurs réguliers et jusqu’à treize heures pour les fumeurs occasionnels.
Ce que dit la loi sur la consommation de CBD
Un arrêté du 22 août 1990 définit précisément le type de cannabis autorisé à culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle. Le CBD en fait partie mais il n’existe pas de texte en encadrant la consommation. Or, tout ce qui n’est pas spécifiquement interdit par la loi est par défaut permis. Il est donc permis de consommer du CBD sous toutes les formes actuellement proposées sur le marché.
Peut-on conduire sous CBD ?
La consommation de CBD étant légale, il est tout à fait possible d’en utiliser et de prendre le volant immédiatement. La question reste de savoir si un test salivaire sensible au THC peut être déclaré positif après usage de CBD. Car dans ce cas, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour éviter les peines encourues suite à l’usage de stupéfiants au volant.
Il faut savoir qu’il est tout à fait possible d’être contrôlé positif au THC après avoir consommé du CBD mais ce risque n’existe qu’avec des produits dits « fumés » et à condition d’en utiliser une grande quantité. La morphologie du fumeur ainsi que sa capacité à absorber et rejeter le THC peut aussi entrer en ligne de compte.
Pour être contrôlé positif au THC lors d’un test salivaire, il faudrait avoir fumé au moins trois joints de CBD en moins d’une heure, le dernier ayant été fumé peu de temps avant la prise du volant. Prudence donc, si vous décidez de conduire sous CBD.